Optimiser la gestion des prairies pour favoriser le stockage de carbone et réduire les émissions de N2O.


Les modes de gestion des prairies sont susceptibles d'influer sur : 1) le stockage de C dans le sol, 2) les émissions de N2O liées à la fertilisation azotée minérale ou à la gestion des déjections, 3) les émissions de CO2 dues à la consommation de carburant fossile lors des interventions sur les prairies et 4) les émissions de CH4 liées à la fermentation entérique et à la gestion des déjections.

Les surfaces prairiales sont au cœur du débat environnemental en raison de leur apport à la multifonctionnalité des élevages et de leur effet sur la réduction des impacts environnementaux. Cependant, leur existence dépend largement des activités d’élevage puisque ces surfaces sont le plus souvent maintenues pour le pâturage. Des travaux récents montrent que les prairies constituent des puits de carbone (C) et sont, à ce titre, susceptibles de compenser en partie les émissions de GES du secteur de l'élevage, qui représentent environ 9% des émissions françaises de GES. Toutefois, l'importance de ce stockage additionnel de C des prairies, et plus globalement leur bilan de GES, dépendent de leur type (prairie permanente ou temporaire) et de leur mode de conduite (pâturage et/ou fauche, chargement animal, niveau de fertilisation…).

L’action vise à modifier la gestion des prairies existantes pour améliorer leur bilan de GES ; elle n'envisage pas la création de nouvelles surfaces en herbe (qui relèverait d'un changement d'utilisation des terres, exclu du périmètre de l'étude). Quatre voies d’optimisation sont proposées, jouant sur le stockage de C mais aussi sur les émissions de N2O : un allongement de la saison de pâturage, un accroissement de la durée d'exploitation des prairies temporaires, une "désintensification" des prairies les plus fertilisées et une intensification modérée des prairies permanentes peu productives.

Ce champ est vide pour l'instant
Ce champ est vide pour l'instant

Cartographie relationnelle