Le stage s’insère dans le projet LACCAVE 2.21. LACCAVE 1 (2012-2016) est formé d’un collectif de chercheurs de l’INRAE et de professionnels ; il rassemble les recherches sur les impacts du changement climatique sur la filière vitivinicole. Il a permis de mieux caractériser ces impacts, ainsi que les adaptations envisagées dans la filière vitivinicole française. Une deuxième édition du projet a été lancée en 2019. Un groupe de travail en économie est chargé de produire une méthode d’évaluation des adaptations aux changements climatiques de la filière vitivinicole. Ces adaptations sont variées et peuvent être portées par tous les maillons de la chaîne (pépiniériste, viticulteur, viniculteur, maison de négoce, etc.).

Objectif : 

Afin d’aider les acteurs de la filière dans leur prise de décision, il est important d’évaluer les impacts ex-ante des adaptations. L’enjeu du projet est de proposer et tester une méthode d’évaluation multicritère et participative. L’idée est de combiner des indicateurs classiques en économie, et des indicateurs traduisant les enjeux importants pour la filière et pour le territoire. L’objectif du stage est alors de contribuer au développement et à l’application d’une telle méthode d’évaluation : comment évaluer des stratégies d’adaptation de la filière vitivinicole aux changements climatiques ? La réflexion a été menée sur trois communes du département de l’Hérault : Montpeyroux, Lagamas et Saint-Jean-de-Fos. Ces communes de l’ancienne région du Languedoc ont une forte activité vitivinicole. Elles ont été choisies à la fois car l’INRAE avait déjà pu interagir avec les acteurs du territoire ; et car la cave coopérative de Montpeyroux est moteur dans les réflexions autour du sujet.

Méthodologie : 

Les objectifs principaux de la méthode tels qu’énoncés par le stage et le groupe de travail était de participer au développement d’une méthode d’évaluation qui soit participative, multicritère et pour la filière, orientée pour une analyse de la chaîne de valeur (ensembles des processus de production puis vente du vin). Cette méthode repose sur un travail de terrain, impliquant une série de deux ateliers participatifs et l’utilisation d’une grille d’évaluation ébauchée auparavant. Préalablement, une série d’entretiens bilatéraux a été réalisée. Celle-ci a permis de mieux comprendre la filière du territoire, sa perception du changement du changement climatique, et les adaptations mises en place ou envisagées pour sécuriser la filière.

Maître de stage : 

Nina Graveline, économiste, UMR Innovation, INRAE Montpellier