Le projet "GrassLandscape" a pour objectif de détecter des marqueurs génomiques de l’adaptation climatique dans la diversité naturelle du ray-grass anglais à l’aide des outils méthodologiques du cadre conceptuel de la génomique du paysage. Les résultats obtenus seront utilisés pour concevoir des stratégies d’adaptation de la diversité de cette graminée fourragère aux changements climatiques attendus (migration assistée, sélection).
Le projet GrassLandscape a été sélectionné par l’appel d’offres FACCE-JPI ERA-NET+ “Climate Smart Agriculture” pour appliquer cette stratégie au ray-grass anglais qui une graminée majeure des prairies en Europe. Ce projet réunit l’INRA et l’EPHE-CEFE en France, l’IBERS au Royaume-Uni et l’IPK en Allemagne.
Il met en œuvre un cadre méthodologique innovant (la génomique du paysage) pour cribler la diversité naturelle du ray-grass anglais en vue de détecter la variabilité génétique impliquée dans l’adaptation environnementale, et plus particulièrement dans l’adaptation climatique. La génomique du paysage combine la recherche de corrélations entre polymorphismes génomiques et variations environnementales aux sites d’origine des génotypes et l’utilisation de tests de signature de la sélection. Pour mettre en œuvre ce cadre méthodologique, une méthode de génotypage basée sur une technique de séquençage haut-débit est appliquée à 550 populations de ray-grass anglais échantillonnées sur l’ensemble de l’aire d’expansion primaire de cette espèce (Europe, Afrique du Nord, Proche-Orient). Ces populations proviennent essentiellement des collections conservées dans les centres de ressources génétiques européens mais aussi de nouvelles collectes réalisées par les partenaires du projet. La méthode de génotypage utilisée devrait permettre de révéler plusieurs dizaines de milliers de sites polymorphes dans le génome du ray-grass anglais. Les populations étudiées font de plus l’objet d’un phénotypage au champ et sur une plateforme haut-débit afin de disposer de données pour un ensemble de caractères agronomiques et écophysiologiques.