Les herbicides ne représentent que 5% de l’IFT en viticulture, mais ce sont cependant les molécules les plus fréquemment retrouvées dans les eaux souterraines et les cours d’eau (Ambiaud, 2012; CGDD, 2014). Le gouvernement a présenté en juin dernier un plan d’action de sortie du glyphosate, intégré au plan Ecophyto II+.

Les viticulteurs doivent ainsi s’adapter et anticiper la diminution des molécules herbicides disponibles en repensant l’entretien du sol, en particulier au niveau du cavaillon (Delbecque et Nadaillac, 2018).

L’objectif de ce projet est de proposer des solutions alternatives au désherbage chimique à court et long terme aux viticulteurs, tout en maintenant la performance économique des entreprises viticoles. L’acquisition de références techniques sur différentes stratégies et innovations visera à apporter des solutions aux principaux freins à l’abandon des herbicides: pentes et devers, conditions pédoclimatiques générant d’importants stress hydro-azotés, érosion des sols.

Ce projet propose la création d’un réseau d’échanges et d’expérimentations multi-partenarial: viticulteurs, organismes de recherches, instituts techniques et lycées viticoles, répartis dans différentes régions viticoles, soumis à des contraintes (stress hydro-azoté, pente, érosion…).

Le projet repose sur un dispositif national à deux niveaux:
- parcelles expérimentales (en majorité, essais monofactoriels, deux essais systèmespour une évaluation fine des contraintes hydro-azotées)
- un réseau de transfert et de démonstrations incluant des lycées viticoles et des chambres d’agricultures de différentes régions.