CSA project Southern Africa.

Da 01/01/2017 a 31/12/2019

Approche

Ce projet utilise des outils TIC et œuvre à travers des partenariats clés pour que les petits exploitants vulnérables au changement climatique aient plus facilement accès à l’information et aux connaissances et moyens nécessaires pour adopter efficacement les solutions AIC.

S’appuyant sur des travaux déjà menés en Afrique australe et dans d’autres régions des ACP, le CTA et ses partenaires ont identifié quatre solutions AIC clés pour aider les agriculteurs à faire face aux défis du changement climatique : (i) le germoplasme résistant à la sécheresse ; (ii) les services d’information météorologique basés sur les TIC ; (iii) la diversification vers l’élevage ; et (iv) l’assurance innovante fondée sur des indices climatiques.

Peu d’agriculteurs sont malheureusement informés de l’existence de ces technologies et lorsque c’est le cas, ils y ont difficilement accès, en raison du coût ou de problèmes de connexion. Pour y remédier, le CTA facilite actuellement la mise en place de partenariats solides et inclusifs associant divers acteurs, par exemple des organisations paysannes et le secteur privé (fournisseurs de services météorologiques et entreprises de télécoms) afin de mieux les sensibiliser à ces technologies AIC qui ont fait leurs preuves et de promouvoir leur utilisation.

Activités

Le projet, qui sera mis en œuvre de 2017 à 2019, se compose de trois volets clés :

  • État des lieux afin de résumer les enseignements sur les approches de diffusion (cartographie de la chaîne de valeur, état des lieux des services de vulgarisation, documentation des expériences et plaidoyer pour l’implication du secteur privé) et conception d’une stratégie de déploiement des quatre solutions AIC.
  • Renforcement des capacités des partenaires et des acteurs afin qu’ils puissent prendre des décisions bien documentées quant aux solutions AIC à adopter. Ces activités incluent l’enregistrement des petits exploitants pour faciliter leur accès aux services d’information météorologique fondés sur les TIC ou les technologies mobiles ; la multiplication et la distribution de semences de maïs certifiées et résistantes à la sécheresse par des petites et moyennes entreprises semencières ; et la formation de partenaires publics et privés, notamment les négociants en produits agricoles, axée sur les variétés de maïs améliorées.
    • En Zambie, 25 000 agriculteurs ont désormais un profil numérique et sont abonnés à des services TIC. Grâce à cela, ils reçoivent déjà des services d’information météorologique sur leur téléphone.
    • Les agriculteurs de toutes les zones du projet en Zambie ont été mobilisés et reçoivent par SMS des conseils techniques d’AIC.
    • Au Malawi, le profil numérique de 18 000 exploitants avait été établi à la fin février 2018. Ils pourront ainsi recevoir sur leur téléphone portable des informations météorologiques.
  • Accès plus aisé des exploitants à l’AIC :
    • Sensibilisation des exploitants et campagne de marketing auprès des agriculteurs sur l’assurance-récolte.
    • Enregistrement numérique des agriculteurs pour faciliter la réception d’informations météorologiques sur leur téléphone portable.
    • Mise en place d’une plateforme TIC pour l’envoi d’informations météorologiques aux agriculteurs
    • Affinement de l’indice fondé sur les données météorologiques (assurance), en fonction des agriculteurs
    • Accès amélioré aux semences résistantes à la sécheresse grâce à des bourses aux semences et une coopération avec le secteur privé
    • Exposition des agriculteurs à des possibilités de diversification agricole, incluant l’élevage
  • Faciliter une politique propice à l’adoption de l’AIC : une étude a été commandée en consultation avec le secteur des assurances en vue de l’élaboration d’un projet de proposition pour une politique régionale et un cadre réglementaire qui soutiennent l’adoption de solutions agricoles intelligentes face au climat. Une fois achevée, cette étude a fait l’objet d’un suivi avec l’organisation d’un atelier de consultation des parties prenantes, chargé de valider et d’adopter une proposition de cadre réglementaire. Une évaluation régionale a été réalisée ; elle sera utilisée pour élaborer une proposition de cadre stratégique pour l’assurance-culture fondée sur des indices climatiques. Un atelier organisé début mars 2018 a permis aux acteurs clés d’apporter de nouvelles contributions en vue de la finalisation de ce cadre. Le document issu de cette consultation est le principal outil d’implication des communautés économiques régionales et d’autres autorités concernées de la région.

Le volet « communication » du projet inclut l’offre d’informations aux décideurs clés qui influencent l’adoption de solutions AIC. L’accent est mis notamment sur des activités de plaidoyer pour un soutien infrastructurel aux services de vulgarisation fondés sur les TIC ainsi que pour une action collective des acteurs, appelés à participer aux processus politiques afin de soutenir le déploiement à plus grande échelle des solutions AIC.

Les interventions du projet se concentrent sur deux produits stratégiques de base – le maïs et le bétail. Les activités de terrain sont mises en œuvre dans trois pays – le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe. Des enseignements appropriés pourront ainsi en être tirés pour la région.

Impact

Ce projet entend contribuer au déploiement à plus grande échelle de quatre solutions AIC éprouvées, afin d’améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus de quelque 140 000 ménages de petits exploitants subissant l’impact du changement climatique.

Grâce à cette initiative, les petits exploitants auront accès aux informations et à des capacités renforcées leur permettant d’adopter les solutions AIC existantes. Le projet améliorera en particulier l’adoption de l’assurance fondée sur des indices climatiques ; améliorera l’accès des agriculteurs aux informations météorologiques grâce aux TIC ; facilitera l’accès aux interventions techniques qui augmentent la productivité agricole et réduisent les risques dans le contexte du changement climatique, par exemple la multiplication de semences résistantes à la sécheresse ; et contribuera à documenter les politiques et le recours à des mesures incitatives pour faciliter l’accès aux solutions AIC et leur utilisation.
 

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